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pinakothek der moderne acquisition Mélodie du réel (2014) joins major collection of modern and contemporary art in Europe

The acquisition of seven works follows Fabienne Verdier’s participation in the group exhibition Königsklasse II curated by Pinakothek der Moderne’s Chief Curator Corinna Thierolf, and held at the Herrenchiemsee Palace in Bavaria in 2014. This exhibition was the second edition of the successful Königsklasse I and saw Verdier’s work presented alongside modern and contemporary artists such as Georg Baselitz, Joseph Beuys, John Chamberlain, Dan Flavin, Willem de Kooning, Sigmar Polke, Arnulf Rainer, Eugen Schönebeck and Andy Warhol, who all feature in the Pinakothek der Moderne collection.

“It all started for me with a physical, almost carnal, awareness that everything we see would be white if the white light of the sun encountered no disturbance or obstacle, meaning in the absence of dust particles. So I attempted, with this series, to return to this light source.

Paradoxically, in transgressing my Chinese masters’ teachings, according to which the form as it appears must not be altered, I decided to paint the surface of the white brushstroke in black, as if the night were necessary to reveal the day. Then, after polishing the surface, the line reappeared – this time revealing a “skeleton” of light. Observing that a line may contain a whole universe of light, it seemed clear to me that the distinction between abstraction and representation could no longer hold, since all representation includes abstract forms and all abstraction releases the forms structuring the representational.

It was as if my will was not involved, as if I had been, from the emergence of light ossified by the addition of black, drawn into the energy of the line. In the end, faced with its sudden and spontaneous appearance, I am the one chosen by the line which, through its repeated depiction, endlessly renews its retelling, its unlocking of the universe.”

– Fabienne Verdier
Extracts from press conference
Herrenchiemsee Palace, Bavaria, Germany
July 2014

 

Cette acquisition de la série de sept œuvres dénommée Mélodie du réel est tirée de la participation de Fabienne Verdier à l’exposition collective « Köningsklasse II » de la Pinakothek der Moderne à Munich en Allemagne qui s’est tenue, en 2014, au palais d’Herrenschiemsee. Après le succès de « Köningsklasse I » cette deuxième édition de l’exposition, organisée par le conservateur en chef Corinna Thierolf, présentait les tableaux de Fabienne Verdier aux côtés d’artistes modernes et contemporains tels que Georg Baselitz, Joseph Beuys, John Chamberlain, Dan Flavin, Willem de Kooning, Sigmar Polke, Arnulf Rainer, Eugen Schönebeck ou encore Andy Warhol, qui figurent tous dans les collections permanentes de la Pinakothek der Moderne.

« Je suis en effet partie d’une prise de conscience physique, charnelle, matérielle, du fait que tout ce que l’on voit serait blanc, si la lumière blanche émise par le soleil ne rencontrait aucune perturbation, aucun obstacle, en l’occurrence les particules de poussières. Aussi ai-je tenté,  avec cette série, de retourner à cette source lumineuse.

En me déprenant, paradoxalement, de l’enseignement que j’avais reçu des maitres chinois, enseignement d’après lequel on ne retouche pas une forme telle qu’elle est apparue, je décidais de peindre en noir la surface du trait blanc, comme s’il fallait que la nuit révélât le jour. Puis, après avoir poli la surface, le trait réapparut, mais révélant alors comme une ossature de lumière. Au contraire, c’est en constatant qu’un trait pouvait contenir tout un monde de lumière que j’ai compris que la peinture n’avait jamais cessé de renaître. Partant de ces détails contenant tout un monde, la distinction entre abstraction et figuration n’avait, selon moi, plus lieu d’être, puisque toute figuration renferme des formes abstraites et que toute abstraction libère les formes structurant le figuratif.

C’était comme si je n’y étais pour rien, comme si j’étais, à partir de l’émergence de la lumière ossifiée par l’ajout de noir, embarquée dans le dynamisme du trait. Après tout, en apparaissant de façon si soudaine et si spontanée, c’est moi qui a été choisie par le trait qui, à force de tracer, ne cesse de redire un condensé, une percé d’univers. »

– Fabienne Verdier
extraits de conférence de presse
Palais Herrenchiemsee, Bavarie, Allemagne
juillet 2014

Fabienne Verdier - Königsklasse II
Königsklasse II, 2014
Group Exhibition at Herrenchiemsee Palace
Gallery No. 5
Fabienne Verdier - Königsklasse II
Königsklasse II, 2014
Group Exhibition at Herrenchiemsee Palace
Gallery No. 5