2018 roland garros poster
Roland-Garros and modern art,
a long story.
www.rolandgarros.com
In painting what has interested me most for the last 35 years is harmony, a possible communion with the life spirit: Leaving behind figurative representation, the fixed immobility of things and the world, to seize vital forces, the essential dynamic – a kind of thought in movement.
I was very touched by the French Tennis Federation and Lelong & Co. Gallery who together invited me to create the poster for this year’s French Open tournament. Inviting contemporary artists to create posters over the past 37 years has proven visionary and the spirit of the poster over all those years has indeed marked our history: 1991 Joan Miro, 2000 Antoni Tàpies, 2001 Sean Scully and 2008 Arnulf Rainer, among many others.
The poster itself has a sacred unifying power. It forces us contemporary artists to move beyond our universe and dialogue with the world of sports, erasing boundaries and exchanging our experiences.
And in the amazing shock of those improbable encounters, we make many discoveries…
For the 2018 tournament, I aspired to paint the tennis court, in this case my wood stretcher, with its vibrations of red ochre clay court pigments, and the lightning speed of the movement of the tennis player hitting the ball. Painting the spontaneity of the gesture seized in its momentum, the force of hitting the ball that will then bounce on the court, was truly captivating to me.
I think that traces of this élan have a suggestive power over the public that I hope might become the symbol of this tournament. The bouncing ball, the velocity of that moment of the optimal tension of the player’s gesture, of suspended time, is pure vital energy, emotion and sensation.
En peinture, ce qui m’intéresse depuis bientôt 35 ans, c’est cet accord possible avec l’esprit du vivant. Sortir de la représentation figurative, fixe et immobile des choses et du monde pour en saisir les forces vives, la dynamique essentielle, une pensée en mouvement…
J’ai été très touchée que la Fédération Française de Tennis et la galerie Lelong & Co. me demandent de créer le tableau à partir duquel l’affiche du Tournoi de tennis de 2018 a été réalisée. C’est merveilleux ce que la Fédération Française de Tennis et la galerie Lelong & Co ont accompli depuis 37 ans en produisant des affiches à la hauteur de l’évènement par des artistes ayant marqué l’histoire de l’art tels que Joan Miro (1991), Antoni Tàpies (2000), Sean Scully (2001), Arnulf Rainer (2008)…
La tradition mise en place par la Fédération Française de Tennis et la galerie Lelong & Co est précieuse car l’affiche qui annonce le Tournoi a un pouvoir fédérateur tenant du sacré. Elle nous pousse, nous autres artistes, à sortir de notre univers « zone de confort » pour dialoguer avec le milieu du Sport, à abattre les frontières des savoirs et à échanger nos expériences. Et, dans le choc des rencontres, il se crée un échange constant entre l’artiste à la pensée en mouvement et le vivant au corps mouvant…
Pour le Tournoi 2018, j’ai cherché à peindre ce court de tennis reconnue par sa terre battue, ocre rouge – qui représente également mon châssis de bois – ainsi que la fulgurance du mouvement de la balle frappée au sol par le joueur de tennis. Peindre la spontanéité du geste, sans peindre le geste, mais saisir l’effet produit dans son élan sur le court.
Cette trace d’énergie porte selon moi un pouvoir évocateur sur le public pour symboliser et incarner ce Tournoi. Cette « balle au bond ». Cette fulgurance de l’instant de la tension optimale du geste du joueur, ce temps suspendu est force vitale, émotion et sensation.